Il sentit le gaz et s’enflamma Il cibla la Syrie qu’il blâma Il ordonna au pote François De faire partie de son convoi
Le caniche se mit à murmurer Des mots face aux siens atterrés Il jura de faire de ces ravages Pour le gaz, le ciment, les fromages
Son maitre l’intima à un voyage Pour voir les sites de ses carnages Commencés au dix huitième siècle Et qui finiraient au nième siècle
C’est dans l’immédiat voisinage Que les boucheries débutèrent Pour ôter aux indiens leurs terres Le Canada en a vu des saccages
Sa marine dans les eaux de mer Attaqua la France révolutionnaire Et causa cette guerre barbaresque Pour les impôts de sa soldatesque
Les marines contre les pirates d’Alger, En Côte d’Ivoire pour les esclaves, Contre le Mexique pour ces paysages, Colonisèrent Buenos Aires par intérêt
Ils envahirent le Nicaragua en pleurs Le Japon, obligé de céder ses mines Par la faute d’un sale commodore, Ouvrit ses portes à ces vermines
Le Nicaragua, comme d’habitude, Fut bombardé en signe de punition Pour ses bien mauvaises attitudes De toujours se mettre en rébellion
Ils gagnèrent la mer de Chine en hâte Pour ceinturer cette ville de Shangai Une révolte en Angola qu’ils mâtent Et se déplacèrent vers les îles Hawaii
Le Nicaragua encore en révolution Ils intervinrent pour sa dissolution Ils déclarèrent la guerre à l’Espagne Pour Cuba, ses biens et son bagne
Porto Rico, Hawai, Guam, Wake Furent les proies de leur traque Les Philippines à leurs tours Méritèrent bien de faire le détour
La révolte des Boxers en action Les vit se retourner vers la Chine La Colombie, cette nation en ruine Accoucha du Panama en gestation
Leurs troupes d’occupation prêtes Colonisèrent ces pays en partie Le Nicaragua, Veracruz, Haïti, La République dominicaine en tête
La première guerre mondiale finie, Le Nicaragua vite ils l’occupèrent Pour saper ses révoltes régulières Et mettre un terme à cette manie
Il ne faut surtout pas oublier Les villes Nagazaki, Hiroshima Dont la population a été grillée Et la vie en bonne santé s’abima
Après la seconde guerre mondiale, Ils envoyèrent ces troupes impériales En Chine, aux Philippines, en Grèce Ces armées qui bougèrent sans cesse
Ils déclenchèrent la guerre de Corée En Iran, Mossadegh ils le renversèrent Au Guatemala, le gouvernement est viré Par les soins de leurs vils mercenaires
Ils bombardèrent l’Indonésie asiatique Et le Guatemala, ce pays d’Amérique Le Cuba, du côté de la baie des Cochons, Mit en échec l’intrusion des ces pions
Ils napalmèrent le Vietnam, son peuple Ils élargirent leurs aires d’intervention Au Laos et au Cambodge en relation Avec ces braves résistants si simples
Ils entreprirent des coups d’état Au Panama, au Congo, au Brésil, Au Chili d’Allende ce noble civil, Ce martyr dont à sa vie on attenta
Les contras, les arabes afghans, Les combattants de la liberté Et les moujahidines en kaftans Sont créés en grande quantité
Ils combattirent les sandinistes, Les soviétiques, les angolais, Et tous les démocrates pacifistes En protégeant les rois des palais
Ils n’ont épargné ni le Liban, Ni le Panama, ni le Soudan, Ni Tripoli, ni Grenade, Ni l’heureux Yemen, ni Bagdad
Ils lancèrent la tempête du désert Et s’en servirent comme dessert Pour voir ces armes intelligentes Entrer tôt en action sans attente
Les opérations vinrent en vrac En Somalie, au Soudan, en Irak Puis en Bosnie – Herzégovine, Au Kosovo, à Haïti en terre latine
La guerre globale anti-terroriste Eut lieu d’abord en Afghanistan Elle s’introduisit au Pakistan Son bilan n’en fut que très triste
L’invasion de l’Irak a constitué Une claque à l’ONU, ses habitués Bush et ses sbires l’ont oubliée Leur front a suffi avec leurs alliés
Ils détruisirent tout sur leur passage Et à force de tueries et de dommages Ils s’en prirent à leurs bataillons Assassinés, malades et en haillons
Cette machine à remonter le temps Montre que le maitre en a tué tant Qu’il est devenu friand des guerres Sans qu’on le juge, qu’on l’incarcère
Le maitre et son caniche se scrutent Chacun se rappelle ses aventures Leurs regards se croisent et butent Aux mêmes idées, ces pourritures
Fidèles à leurs folies meurtrières, Ils comptent à nouveau guerroyer En frappant via leurs destroyers Et envoyer la mort et des prières
Ils allongent la liste de leurs guerres Contre tous les peuples de la terre Ces marchands de la mort, des armes Ont vendu au diable leurs âmes